26 mars 2015 Patrick

Axolot #9 : Memento Mori

En occident, notre rapport à la mort est plutôt aseptisé. Les corps sont préparés, maquillés, et on nous protège de tout traumatisme lié à la vision directe d’un cadavre. Mais dans certaines cultures, l’approche est beaucoup plus… radicale. Prenez par exemple les enterrements célestes. Cette pratique tibétaine consiste à déposer un corps dans la montagne pour que les vautours viennent s’en occuper. De notre point de vue, la tradition peut sembler irrespectueuse et cruelle. Mais dans une perspective bouddhiste, l’acte est riche de sens : puisque l’âme s’est réincarnée, le cadavre n’est plus qu’une enveloppe vide, et la meilleure façon de le recycler consiste à soutenir une autre forme de vie. En l’occurrence, les vautours.

Un autre rituel spectaculaire est celui du Famadihana, ou « retournement des corps ». Dans cette coutume pratiquée par les tribus de Madagascar, on déterre les morts, puis on les enveloppe de tissu blanc avant de danser avec eux autour de la tombe. Une fois les festivités terminées, on enterre à nouveau les défunts, et on remet ça 7 ans plus tard. La cérémonie est censée permettre aux âmes de rejoindre l’au-dela, ce qui, selon les croyances malgaches, ne peut se produire qu’une fois que le corps est totalement corrompu.

Dans le registre de la convivialité, les Toraja d’indonésie vont encore plus loin. Lors du Ma’nene, une cérémonie qui a lieu chaque année au mois d’aout, les familles Toraja exhument les corps de leurs proches pour les laver, les coiffer, et les habiller avec des vêtements neufs. Ensuite, les morts sont promenés à travers le village, comme dans une version exotique de Walking Dead. Par cette pratique, les Toraja expriment leur attachement aux défunts, considérés comme des membres de la famille à part entière. Les rites funéraires sont une partie très important de la culture Toraja, et ils présentent d’autres particularités remarquables : les cercueils, par exemple, peuvent être placés en équilibre sur le flanc d’une falaise. Cette pratique impressionnante est propre à l’asie du sud-est, et on peut aussi la retrouver aux Philippines, ou encore dans le sud de la Chine. Mais les tombes les plus caractéristiques des Torajas sont creusées directement dans la roche, et elles possèdent des petits balcons sur lesquels sont posés des poupées à l’effigie des défunts. Appelées Tau Tau, ces poupées ont la lourde mission de représenter les disparus, de garder les cercueils, et de protéger les vivants. Enfin, les Toraja ont une coutume unique pour honorer les enfants morts en bas-age : ils les placent à l’intérieur d’un tronc d’arbre. Les corps sont ensuite assimilés par l’arbre, et les âmes des enfants peuvent s’en aller avec le vent.

Le rituel dont je vais vous parler à présent peut sembler tout droit sorti d’un film d’horreur italien des années 70, mais il est bien réel. Depuis plusieurs siècles les Anga de papouasie-nouvelle-guinée pratiquent une méthode de momification unique en son genre : ils fument leurs morts. Oui. Comme des jambons. Ce privilège rare est réservé aux guerriers les plus valeureux de la tribu, car le processus est long, et complexe. Il faut d’abord drainer la graisse à l’aide de tiges de bambous creuses, puis sceller tous les orifices du corps. Le défunt est ensuite fumé dans un grand feu de joie, avant d’être recouvert d’argile rouge. En dehors de la technique, ce qui différencie les momies anga des momies traditionnelles, c’est qu’elles ne sont pas du tout placées dans des tombes. Au lieu de ça, elles sont perchées sur de grandes corbeilles de bois posées à flanc de montagne. Ainsi, même dans la mort, les guerriers peuvent surveiller le village en contrebas, et protéger les habitants. Le procédé de conservation est si efficace que certaines des momies montent la garde depuis plus de 200 ans.

En parlant de momies, il existe une pratique si rare, et si étonnante, qu’on ne dénombre pas plus d’une vingtaine d’exemples à travers l’histoire. Les Sokushinbutsu sont des moines boudhistes qui se sont momifiés volontairement pour atteindre l’éveil. Cette pratique n’a été observée qu’au nord du japon, et elle concerne uniquement les adeptes du boudhisme Shingon. Pour devenir Sokushinbutsu, les moines adoptaient un régime drastique : pendant plusieurs années, ils se nourrissaient principalement de graines, d’écorces ou encore d’aiguilles de pin pour assécher leur corps de toute graisse. Ensuite, ils se faisaient enterrer vivants dans un tombeau de pierre, avec juste un tube de bambou pour respirer, et une cloche qu’ils faisaient sonner chaque jour pour indiquer qu’ils étaient toujours en vie. Quand la cloche arrêtait de sonner, le tombeau était complètement scellé, avant d’être rouvert trois ans plus tard pour vérifier que le processus avait réussi. La plupart du temps, c’était un échec, et le tombeau était alors refermé définitivement. Mais dans quelques rares cas, les moines s’étaient momifiés naturellement, et ils étaient alors exposés, et vénérés comme des bouddhas. Entre le 12ème et le 20ème siècle, seuls 24 Sokushinbutsu ont été recensés. Aujourd’hui, on peut en voir quelques-uns dans certains temples de la préfecture de Yamagata.

Afin d’égayer cette thématique quelque peu macabre, je vous propose de faire une petite balade… Au cimetière. Dans certains cimetières écossais, on peut voir d’étranges cages posées par-dessus les tombes. Une légende raconte qu’elles étaient placées là par peur que les vampires ne sortent de leur cercueil. Mais la réalité est peut-être encore plus effrayante : au 18ème siècle, les écoles de médecine du Royaume Uni souffraient d’une pénurie de cadavres pour les cours d’anatomie, et elles commencèrent à embaucher des voleurs de corps pour les approvisionner. Les autorités fermaient les yeux, car le but de ces vols était de faire avancer la science, mais avec l’augmentation du nombre d’écoles, la profanation de sépulture devint un bizness florissant. Les gens cherchèrent des solutions pour protéger leurs morts, et en 1816 furent inventées les mortsafes, de lourdes cages de fer solidement fixées sur les tombes. Les cages étaient retirées au bout de quelques semaines, une fois que les corps étaient trop décomposé pour être volés, mais certaines d’entre elles sont restées en place jusqu’à aujourd’hui. On peut par exemple en voir au cimetière de Greyfriars, à Edimburgh.

Ce genre de protection serait totalement inutile au Neptune Memorial Reef de Key Biscayne, en Floride, car il s’agit du seul cimetière sous-marin au monde. Ouverte en 2007, et designée par l’artiste Kim Brandell, cette nécropole engloutie se trouve à 12 m de profondeur. On y trouve des sculptures monumentales comme des arches, des colonnes, ou des lions, dans lesquelles les cendres des disparus ont été intégrées. Plus qu’un cimetière, c’est un memorial que les plongeurs peuvent venir explorer, et qui a pour but de devenir un sanctuaire aussi bien pour les défunts que pour la vie sous-marine. Car avec ses 6 hectares de surface, le memorial reef est le récif artificiel le plus étendu de la planète.

Le cimetière d’Evergreen, dans le Vermont, est beaucoup plus classique, mais il abrite au moins une tombe très surprenante. Celle de Timothy Clark Smith, un médecin mort au 19ème siècle qui souffrait de taphephobie : la peur d’être enterré vivant. Pour s’assurer que son cauchemar ne devienne pas réalité, Smith fit installer une vitre au-dessus de sa tombe, à 2 m de son visage, pour que les gens puissent vérifier qu’il était bien mort. Il fut finalement enterré en 1893, et tout se passa sans problème. Aujourd’hui, on peut toujours regarder à travers la vitre pour vérifier que Smith ne s’est pas réveillé, mais avec la condensation, et l’âge du verre, on ne voit rien d’autre que l’obscurité du tombeau…

Au cimetière de Nachez, dans le Mississipi, la tombe de Florence Irène Ford cache une histoire assez proche, mais beaucoup plus dramatique. Florence était une petite fille qui avait très peur du tonnerre, et qui mourut de la fièvre jaune à l’âge de 10 ans, en 1871. Sa mère, dévastée par le chagrin, fit poser une vitre sur le cercueil de sa fille, au niveau de la tête. Elle demanda également à ce qu’un petit espace soit aménagé à coté du cercueil, avec un escalier pour y descendre, afin qu’elle puisse consoler sa fille les soirs d’orage. Une trappe en fer fut placée au-dessus des escaliers pour protéger la mère de la pluie, et on peut l’ouvrir encore aujourd’hui. En revanche, on ne peut plus voir le cercueil de Florence : un mur à été construit au pied de l’escalier dans les années 50 pour empêcher les curieux de déranger la petite fille.

La dévotion de cette mère est bouleversante, mais un certain Jonathan Reed alla encore plus loin. Lorsque sa femme, Mary, mourut en 1893, il décida carrément d’emménager avec elle dans la tombe. Reed s’installa dans le caveau ou se trouvait le cercueil de sa femme, et il apporta avec lui des meubles, un poêle à bois, des tableaux, un jeu de cartes, et même le perroquet de la famille. Quand la rumeur se propagea, les curieux commencèrent à affluer, et on estime qu’environ 7000 personnes vinrent rendre visite à Jonathan dès la première année. D’après les témoins, Jonathan n’arrivait pas à croire que sa femme était vraiment morte, et il lui parlait régulièrement, convaincu qu’elle comprenait ce qu’il lui disait. On le retrouva inconscient sur le sol du caveau en mai 1905, et il repose depuis aux côtés de sa bien-aimée.

Le mystère dont je vais vous parler à présent est peut être aussi lié à une histoire d’amour. Dans l’ancien cimetière de Fribourg, en Allemagne, on peut voir la tombe impressionnante d’une jeune femme morte en 1867, Caroline Christine Walter. Elle mourut de la tuberculose à l’âge de 17 ans, et sa sœur lui fit sculpter un superbe gisant qui la représente endormie avec un livre à la main. Quelques temps après les funérailles de Caroline, sa sœur remarqua que des fleurs fraiches étaient régulièrement posées sur sa tombe. Les années passèrent, et la tombe continuait à être fleurie sans que personne ne sache par qui. L’une des hypothèses est qu’un des professeurs de Caroline était tombé fou amoureux d’elle, et qu’il passa sa vie à porter le deuil. Là ou le mystère s’épaissit, c’est que Caroline est morte il y a plus de 140 ans, et que quelqu’un continue à fleurir sa tombe, encore et toujours. Est-ce que le visiteur secret avait demandé à ses descendants de prendre le relais ? Le mystère reste entier. Toujours-est-il que chaque matin, qu’il pleuve ou qu’il neige, il y a une fleur sur la tombe de Caroline Christine Walter.

Difficile d’aborder un sujet comme la mort sans parler de ce qu’il y après. En 1921, un certain Thomas Lynn Bradford voulut régler la question une bonne fois pour toutes. Ce passionné d’occultisme était persuadé que la science finirait par prouver l’existence d’une vie après la mort, et il décida d’apporter sa contribution de la façon la plus radicale qui soit : il s’enferma dans son appartement de Détroit, et il alluma le gaz. Mais se donner la mort n’était que la première étape, encore fallait-il pouvoir partager son expérience de l’au-delà avec le monde des vivants. Quelques semaines avant son suicide, Bradford avait passé un accord avec une certaine Ruth Doran, qu’il avait recrutée en passant une petite annonce : S’il y avait une vie après la mort, il ferait tout son possible pour en informer Doran. Hélas, quelques jours après le décès de Bradford, le New York Times titra « le spiritualiste mort reste silencieux ».

Alors si la question de l’au-delà reste ouverte, ce qui est sûr, c’est qu’après la mort vous pouvez toujours explorer de nouveaux horizons professionnels. Vous pouvez par exemple aider le FBI à résoudre des enquêtes. Si si. Il vous suffit pour cela de rejoindre une ferme des corps. La première ferme des corps fut fondée en 1980 par le Dr William Bass pour étudier avec précision la décomposition des cadavres. Il s‘agit d’un grand terrain cloturé près de l’Université du Tennessee sur lequel on peut trouver des dizaines de corps plus ou moins frais, dans tout un tas de situations différentes. Pas vraiment le meilleur endroit pour un pique nique, donc. Mais grâce aux fermes des corps, on peut estimer beaucoup plus précisément l’heure de la mort dans les affaires de crimes, entre autres. Aujourd’hui, il existe 5 complexes de ce type à travers les Etats-unis, qui sont régulièrement visités par les agents du FBI.

Si vous préférez l’air de la montagne, vous pouvez aussi vous reconvertir en balise de repère sur l’Everest. Le plus haut sommet du monde est aussi l’un des plus dangereux, et plus de 200 personnes sont mortes en essayant de le gravir. Manque d’oxygène, froid, chutes, les raisons d’y rester sont nombreuses, si bien que l’Everest est aujourd’hui jonché de corps. L’une de ses faces a même été surnomée la “vallée arc en ciel”, en raison des anoraks bigarrés que l’on croise au cours du chemin. Comme il est dangereux, cher et compliqué d’aller les chercher, les cadavres restent, sur place, parfaitement conservés par le climat montagneux. Certains y sont depuis des décennies, comme l’alpiniste anglais Georges Mallory, disparu en 1924 et retrouvé lors d’une expédition en 1999. D’autres sont devenus de véritables points de repère pour les grimpeurs, comme Tsewang Paljor, plus connu sous le nom de “Green boots”. Cet alpiniste indien s’était abrité dans une petite grotte en 1996, mais le froid ne le laissa jamais repartir. Quand les grimpeurs aperçoivent sa silhouette couchée et ses fameuses chaussures vertes, ils savent qu’ils ne sont pas loin du sommet.

Enfin, si vous visez encore plus haut, l’exploration spatiale vous tend les bras. Depuis 1997, la société Celestis propose plusieurs types d’enterrement spatiaux : pour quelques milliers de dollars, vos cendres pourront être envoyées en orbite autour de la Terre, ou de la Lune, et pour les plus aventureux, elles pourront même voyager à travers l’univers pour l’éternité. L’avantage de cette dernière option, c’est qu’elle vous laisse une petite chance d’être récupéré par une civilisation extraterrestre qui pourra éventuellement vous reconstituer. Plusieurs personnalités ont eu droit à des funérailles spatiales, comme Gene Rodenbderry, le créateur de Star Trek, ou Timothy Leary, icone de la contre culture américaine. Mais le cas le plus remarquable est sans doute celui de Clyde Tombaugh : en 1997, les cendres de cet astronome furent envoyées vers Pluton à bord de la sonde New Horizons. La sonde arrivera à destination en juillet 2015, et Clyde Tombaugh rejoindra alors la planète naine qu’il avait lui-même découverte en 1930, soit 85 ans plus tôt. De toutes les personnes dont nous avons parlé, et de tous les êtres humains de l’histoire, il est celui dont les restes sont le plus éloignés de la Terre…

Comments (21)

  1. Mardhol

    Éternellement intéressant! Un grand merci pour ce travail de synthèse. Belle vidéo.
    Pourquoi le fossoyeur (critique cinéma) en fin de vidéo? Collaboration plus étroite ou simple clin d’œil vis-à-vis du thème?

  2. Enorme vidéo…quand je pense que vous êtes le seul à me ramener à tous les phénomènes étranges qui pendant de nombreuses années furent ma passion…il est temps de m’y remettre.
    Le contenu est fabuleux, c’est tellement travaillé et intelligent, merci aux non-novices comme moi de nous permettre de retrouver nos passions et aux novices de découvrir la jolie folie de notre monde !

  3. BxN°7

    Je suis toujours aussi fan de ton travail, Et le début ma surpris ! J’habite à coter de St Bonnet le château.
    La vidéo, les explications, ces étranges personnes ou rituels, tout est bien mené.
    Un vrai plaisir!
    Vivement le #10 héhé

  4. Katell

    Super vidéo! Comme d’hab!;) J’aimerais bien que tu en fasses plus! Mais bon… Si c’est ce temps qui fait la qualité de tes vidéos, ce n’est pas grave du tout! ^^ Mais vraiment… VRAIMENT super vidéo! ^o^

  5. Bloop

    Absolument fascinant ! Mes sincères encouragements pour la suite de vos périples dans ce monde parfois plus étrange que ce que peut offrir l’imaginaire.

  6. KubilaïKhan

    Très bonne vidéo comme d’habitude !
    Je ne connaissais pas l’enterrement céleste tibétain mais le principe à l’air d’être le même que pour les tours du silence encore utilisées par les parsis/zoroastriens (bien que les justifications religieuses soient différentes).

  7. Rox

    Très bon épisode d’Axolot,j’ai appris des rites funéraires impressionnant :p c’est tout de même singulier ceux des autres cultures ^^

  8. Messina

    J’ai bien ri en lisant le mode de fabrication des Sokushinbutsu, mais j’ai été déçu par les Anga : j’espérais qu’ils se mettraient à fumer leurs morts comme une cigarette, en aspirant la fumée par la bouche. La vallée arc-en-ciel est un moment d’anthologie. Les transitions sont très drôles, surtout la dernière introduisant le paragraphe sur la dispersion des cendres dans l’espace.

  9. MademoiselleJ

    Très intéressante cette chronique. Autre tombe surprenante : celle de Gérard Marchant, un psychiatre toulousain du 19e. Ce qui est étonnant c’est ce que sa tombe se trouve au sein de l’hôpital psychiatrique Gérard Marchant à Toulouse, totalement accessible pour les patients. Quand on souffre de dépression (ou quoique ce soit impliquant des angoisses terribles) et qu’on est interné là-bas, c’est extrêmement glauque. Surtout qu’elle est entourée de vieux bâtiments abandonnés dignes d’un film d’horreur (l’hôpital psychiatrique hanté par le fantôme du docteur assassiné par l’un de ses patients… – véridique en plus ahah).

  10. Valentin

    @Rico2Lanoche Il y a aussi les catacombes des capucins à Palerme qui sont pas mal dans le genre : de longs couloirs dont les murs sont recouverts de momies « partielles » (les têtes sont le plus souvent en squelette) accrochées debout pour la plupart et en habits d’époque; quelques enfants dans le lot évidemment.
    En ce qui me concerne, ce genre de vision ne me paraît pas effrayant, au contraire il nous « rapproche » de cet état; ce qui fait peur, c’est ce qu’on ignore.

  11. lili

    ils sont supers vos articles, j’apprends plein de trucs et ils sont bien ecrits

  12. Didon

    C’est drôle, quand je te lis, j’entend ta voix dans ma tête ^^

  13. Super vidéo !! C’est vraiment incroyable comme la perception de la mort et des cadavres est différente dans le monde entier, mais quand j’y pense, je trouve que les rituels des morts occidentaux ( l’Europe et l’Amérique du nord surtout) sont les plus froids et les plus distants en quelque sortes. Nous sommes beaucoup dans le dénie de la mort je trouve, non ?
    Par exemple tout ce processus d’embaumement, on maquille même nos cadavres pour donner l’impression qu’ils dorment…bref…

    En ce qui concerne le premier rituel de la vidéo, le rituel Tibétain, un jour, je regardais un documentaire sur le Tibet avec ma mère et dans le documentaire ils avaient filmé ce rituel. Si je me souviens bien c’est aux proches de découper le corps…
    En regardant ma mère m’a dit: « Quand je mourrais, au lieu d’être enterré, je voudrais ça. » Dur dur de s’imaginer découper sa maman en petits dés pour la jeter aux vautours …

  14. Neil

    Cet épisode envoie vraiment le steak ! J’ai été très impressionnée par l’état du Mont Everest notamment, j’ignorais totalement que c’était devenu un véritablement cimetière.
    Je me suis, par la suite, demandée si les individus partant à la conquête de son sommet sortaient de cette expérience facilement ?
    Car après avoir marchés et croisés une multitude de cadavres, je suppose que ce doit être une expérience très très particulière…

    Sinon, cet épisode m’a également rappelé les magnifiques Calaveras typiques de la tradition mexicaine lors de la fête des morts.

    Dans la tradition bretonne, un décès est souvent l’occasion pour la famille de se réunir et se retrouver. Lorsque mon grand père est mort, une Breton de pure souche, nous avions fait la fête ! Et celui-ci nous aurait très probablement dit : « Faites donc la fête Bon Dieu ! » 🙂

    Bref, merci pour ton travail et que la puissance de l’Axololt soit avec toi, en espérant qu’un jour, tu passeras sur Nantes ! (sait-on jamais !)

  15. July

    Une vidéo travaillée ma foi fort intéressante. Continue comme ça Patrick, tes articles sont juste géniaux !!!
    Seul petit reproche, tu te fais parfois désirer… Cette vidéo est sortie il y a presque 3 mois, et aucun article depuis… Revieeeeens !!!!!!!

  16. July

    (désolée pour le double-post) Et au fait, à propos des Sokushinbutsu, comment faisaient-ils pour faire sonner la cloche tous les jours ? Je veux dire… Ils ne possédaient pas de montre, non ?

  17. Rico2Lanoche

    @Valentin
    ça me fait pas peur mais quand tu vois un nourisson de 6 mois en squelette scellé au mur ton corps ne réagit pas pareil que devant un berceau dans une maternité … en clair il rigolait moins quand je jouais avec un hochet devant lui quoi 😉

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